Le cabinet ne possède pas de salle d’attente, mais un grand jardin, avec chaises et table lors de beau temps, où l’animal peut se dégourdir les pattes, après son voyage. Si vous venez de loin et que vous êtes en avance, il est aussi possible de promener le chien dans des chemins de campagne à deux pas du cabinet. Pour les chevaux/bovins/ovins, je peux consulter dans le jardin portail fermé, pour une sécurité maximum.

La consultation dure une heure. D’abord, vous m’expliquez le cas et l’histoire de votre animal, car un patient ne se résume pas à mes yeux à sa pathologie. Vous êtes invité à venir avec son dossier médical, avec les résultats des examens que vous avez pratiqués, sur lesquels je peux avoir un regard différent et complémentaire du vétérinaire classique, et/ou qui peuvent me donner des éléments de réflexion autour de la pathologie présentée. Pendant que nous discutons, l’animal est laissé libre dans la salle de consultation, afin qu’il se détende d’une part ou se dégourdisse les pattes, et d’autre part, afin que je puisse l’observer, dans ses déplacements, sa locomotion, ses envies d’exploration, et recevoir une léchouille au passage si le cœur lui en dit…

Ensuite j’examine l’animal, et fais un petit dessin pour aider à visualiser les tensions repérées. Puis j’explique ce que j’ai trouvé, et comment je comprends la pathologie et l’installation des symptômes. Enfin, je traite. Vous êtes avec moi, tenant un minimum l’animal, soit dans vos bras, soit à côté de vous sur la table. La table est basse, afin que tout le monde soit confortable, et que l’animal n’ait pas la peur de la hauteur.

Les animaux, une fois passée la petite appréhension du lieu inconnu, s’abandonnent généralement facilement à mes mains. Il ne sera jamais rien pratiqué contre leur volonté. Il n’est pas question non plus de les tordre dans tous les sens, mais d’utiliser des techniques manuelles très douces, avec un déplacement des mains très peu visible de l’extérieur, qui vont travailler en profondeur les tissus pour leur apporter une détente profonde. Les techniques structurelles (celles qui font craquer) sont très peu utilisées, au profit d‘autres techniques souvent beaucoup moins connues, mais qui vont travailler le corps plus en subtilité et en profondeur.

En fin de consultation, je vous remets le compte-rendu. Si c’est votre vétérinaire qui vous envoie, je lui envoie le compte-rendu par mail, avec quelques phrases pour l’expliciter (j’ai donc besoin de son adresse mail).

Et la consultation des chats ?

Les chats sont des animaux particulièrement sensibles. Ils apprécient le calme du cabinet, situé volontairement à la campagne, et ne présente pas d’autres activités en son sein. Cela leur permet de se détendre.

L’exploration du début de consultation leur laisse libre choix de s’aventurer partout, et de vérifier qu’il n’y a pas de monstres douteux sous le bureau ou dans les étagères. Parfois ils préfèrent sauter sur une étagère, histoire de vérifier que tous mes livres parlent bien d’ostéopathie.

Une fois rassurés sur ces points, et puisqu’il faut bien se faire soigner, ils ont le choix :

  • Soit se rouler en boule entre mes jambes sur la table basse… et finir le soin en jouant au jeu de celui qui est le plus allongé tout son long (concours de la plus longue saucisse… ).
  • Soit de grimper sur le « fauteuil à chats », décidément nettement plus confortable qu’une table. Ça tombe bien, ce fauteuil est là pour eux (et parfois pour les humains, mais quand même d’abord pour les chats). Ce fauteuil a déjà amadoué plus d’un chat récalcitrant.
  • Soit de rester pelotonné dans sa caisse démontée, c’est quand même plus rassurant de rester dans les odeurs de la maison.

Pour les plus méfiants, « télé-oiseau » permet de capter leur attention et d’obtenir leur adhésion totale au soin.

​Dans tous les cas, la « dame aux mains qui soignent » s’adapte. Les chats ayant une grande sensibilité corporelle sont souvent très réceptifs, et à partir du moment où ils sont respectés dans leurs douleurs et leurs choix, peuvent s’abandonner complètement au soin, alors même qu’ils sont des terreurs chez leur vétérinaire traitant.

Les chats peuvent donc tout à fait recevoir des séances d’ostéopathie, sans anesthésie ni tranquillisation. La séance ne peut effectivement se concevoir qu’avec l’entière adhésion de l’animal, et le travail du corps ne peut à mes yeux se faire correctement qu’avec tout son conscient. Sur les animaux rendus méfiants soit par des traumatismes, soit par des douleurs, je prendrai le temps qu’il faudra pour avoir leur acceptation du soin, mais ne ferai jamais rien contre leur volonté.

Il se trouve que souvent, les animaux à réputation difficile s’abandonnent d’autant plus, lorsqu’ils comprennent… qu’ils sont compris!